dimanche 15 avril 2012

Opéra : La Traviata au Met : Amour et Mort


Samedi 14 Avril, nous avons assisté à la retransmission, au Kinépolis de Mulhouse en live depuis le Met, de La Traviata de Verdi.


Avec Natalie Dessay (soprano) dans le rôle de Violetta (pour la première fois au Met), Matthew Polenzani (ténor) dans celui d'Alfredo Germont, et Dmitri Hvorostovski (basse), dans le rôle du père d'Alfredo, Giorgo Germont.

La Traviata est inspirée de "La Dame aux Camélias" d'Alexandre Dumas. 
Elle fait partie de la "trilogie" qui, avec Rigoletto et Il Trovatore, a valu une gloire internationale à Verdi.


Voir l'histoire et l'argument de cet opéra, créé à La Fenice à Venise en 1853, sur un livret de Francesco Maria Piave : ici !

Que dire? Je suis partagé!
J'ai trouvé que le premier acte démarrait difficilement, Natalie Dessay n'étant pas en voix. Après l'entracte, lors des second et troisième actes, elle avait repris progressivement de l'assurance, pour, in fine, incarner totalement Violetta et son destin dramatique.

Natalie Dessay

J'ai été déçu par Matthew Polenzani, malgré une belle voix, chaude et profonde : pas de présence scénique et des déplacements et  mouvements empruntés, non habités, qui m'ont gêné tout au long de la représentation...à moins qu'il n'ait surjoué le côté honnête, naïf et candide du personnage d'Alfredo?   Il est vrai que le costume était aussi pour quelque chose dans la raideur des gestes! 

Matthew Polenzani

Le dit costume aurait du gêner également Dmitri Hvorostovsky, plus raide qu'il ne l'est habituellement, mais sa présence époustouflante et sa voix puissante absolument magistrale m'ont totalement subjugué...une fois de plus!

Dmitri Hvorostovsky

J'ai aimé les décors originaux et épurés, figurant une arène où s'affrontent l'amour authentique et  l'amour libre et où se déroule le combat pour sa survie d'une femme qui sait qu'elle va bientôt mourir!

La présence obsédante du personnage incarnant la mort fait pendant à celle de l'horloge qui égrène inexorablement les  minutes et les heures...
Et puis il y a aussi ce camélia qui passe de main en main...ce camélia offert par Violetta à Alfredo, en lui demandant de ne revenir que lorsque celui-ci sera fané!

Mon impression globale : je n'ai été touché par Violetta que vers la fin de la représentation, lorsque; déchirée, elle sent qu'Alfredo a éveillé en elle le désir d'être vraiment aimée, alors même qu'elle ne peut et ne veut renoncer à son mode de vie.
A vrai dire, j'attendais peut-être trop de cette soirée!...

Voir et écouter Violetta/Natalie dans l'Acte I ici .


Voir ici l'article de JCMemo sur cette "Traviata"!

2 commentaires:

JCMEMO a dit…

J'ai lu rapidement ton article...
rapidement, car je suis en train de rédiger mon billet...
Je crois que je partage ton impression, mais que je serai probablement plus sévère...
J'en attendais beaucoup trop !
Trés amicalement.
Je citerai ton article que je vais essayer d'oublier....

JCMEMO a dit…

Bon, je partage ton impression générale.
C'est vrai que Natalie Dessay a été émouvante au dernier acte, mais à mon avis grace essentiellemnt à ses indiscutables dons de comédienne, beaucoup plus que par son interprétation vocale.
Curieux la "rigidité" du père (carcan de la société d'alors ?) que tu relèves se retrouve chez Thomas Hampson à Salzbourg en 2005 (version absolument remarquable dans la même mise en scène de Willy Decker - un excellent DVD a été édité).
C'était tout de même une soirée intéressante !
Amicalement.