mercredi 29 février 2012

A l'Opéra, au Met : Ernani de Verdi


Samedi 25 février 2012, au Kinépolis de Mulhouse, nous avons assisté à la retransmission de l'Opéra Ernani de Giuseppe Verdi depuis le Met à New York.

Giuseppe Verdi
Rappel : Verdi écrit cet opéra en 1844, à l'âge de 31 ans.
Il s'agit donc encore d'une oeuvre de jeunesse.
Cependant, deux ans auparavant, son Nabucco l'a déjà rendu célèbre, au point que le fameux choeur des esclaves devient un substitut d'hymne national.

Le livret de Francesco Maria Piave s'inspire du célèbre drame romantique Hernani de Victor Hugo (Vous vous souvenez de la "bataille d'Hernani" en 1830?).
Cet opéra fut représenté pour la première fois à La Fenice, à Venise, en 1844.
Piave sera également le librettiste de Verdi pour Rigoletto, La Traviata et La Force du Destin.

Nous avons dans Ernani un mélange d'héroïsme cornélien et de lyrisme romantique, dans le cadre d'une intrigue assez invraisemblable qui pourtant aurait du nous livrer de belles envolées musicales, de magnifiques arias et de beaux duos.
Pour consulter l'argument de cet opéra, voir par exemple ici.

Dmitri Hvorostovsky
Une fois de plus, Dmitri Hvorostovsky (célèbre baryton déjà applaudi dans Le Trouvère, au Met), domine cette représentation par sa puissance vocale et sa présence magnétique dans le rôle de Don Carlo.

Elvira, nièce et promise de Da Silva, courtisée par Don Carlo et amoureuse d'Ernani, est interprétée par Angela Meade (soprano), jeune talent récompensée le 30/1/2012 par le "Berverly Sills Artist Award". Un espoir du lyrique!

Angela Meade
Marcello Giordani, remplaçant Salvatore Licitra, disparu tragiquement en 2011, interprète Ernani.
Nous l'avions déjà entendu dans La Fanciulla del West.
A vrai dire, je l'ai trouvé moyennement motivé par son rôle : il ne m'a pas convaincu!

Quand au vétéran Feruccio Furlanetto, dans le rôle de Da Silva, il m'a paru dés le début désabusé et comme écrasé par son rôle.

Une belle mise en scène (Peter McClintock), de beaux décors (Pier Luigi Samaritani), de magnifiques costumes (Peter J. Hall), une direction musicale brillante (Marco Armiliato), mais, in fine, un spectacle statique, terne, et à mon goût, assez décevant !

Ecoutez Angela Meade dans l'Acte I d'Ernani ici.

Voir ici le point de vue de JCMEMO sur Ernani!

samedi 25 février 2012

De retour du Mali et du Pays Dogon...



...avec des images pleins les yeux et des sourires au coeur!


Au Pays Dogon
 Les sourires des enfants, l'accueil magique des maliens, des dogons, des bozos, des peuls, et de tous les membres de ces nombreuses ethnies que nous avons rencontrés,  qui cohabitent fraternellement, mais cependant selon des règles et usages bien codifiés!

Chaleur humaine forte et émouvante, et chaleur tout court, puisque, quittant mon Alsace par -15°, j'ai eu un peu "froid" pendant 4 ou 5 jours (20°!), pour me retrouver rapidement dans une ambiance plus habituelle : 35°, 38°, puis 40°. Chaud, sec, poussière et vent de sable.

Question sécurité : le calme plat, aucun problème dans la zone où nous nous trouvions : Bamako, Ségou, Djenné, Mopti, le Bani, le Niger, Bandiagara et le Pays Dogon.


Sur le fleuve Niger

Le seul problème est l'impact négatif de l'absence de visiteurs sur la petite économie locale, celle qui fait vivre les gens jour après jour.

Tous les tour-operators se sont décommandés.
La rébellion touareg, bien présente dans les esprits est cependant loin au nord et au nord-est, dans les zones désertiques proches du Niger, de l'Algérie et de la Mauritanie.
Certes les maliens nous étaient reconnaissants de notre présence mais nous ne pouvions pas ne pas sentir au jour le jour les difficultés des hommes et des femmes de ce beau pays si attachant.

D'autant plus qu'en ce moment, vient se rajouter le problème de l'insuffisance  des récoltes de mil.

A Ségou

Nous avons terminé notre périple par le Festival de Musique sur le Niger, à Ségou : une foule enthousiaste, passionnée, des musiciens hors pairs : Salif Keita (le délire!), Rokia Traoré (au top!), Habib Koité (génial!), Abdoulaye Diabaté (la référence!), Lokua Kanza (le Congo magnifique et sensible!), et tant d'autres...De grands moments de bonheur!

Ecoutez Habib Koité dans Batoumambé, ici!

L'acclimatation en Alsace se fait petit à petit, avec un grand soleil au fond du coeur...

vendredi 3 février 2012

Le Promeneur du 68 retourne au Mali



Silence radio sur ce blog pendant une quinzaine de jours pour cause de retour au Mali.

Bamako, Ségou, Djenné, Mopti, Sévaré, Bandiagara ; voyage en pinasse sur le Niger, et à nouveau le Pays Dogon, comme en 2010 et 2011.
Je ne m'en lasse pas!


Egalement 4 jours à Ségou, pour le Festival de musique sur le Niger.(Voir ici).
Ce Festival est l'un des plus populaires au Mali.
On y célèbre la musique malienne et africaine, mais aussi la culture du pays sous toutes ses formes (Poteries, bogolans,...)
Au programme, Salif Keita, Rokia Traoré et nombre d'autres artistes africains connus internationalement...

Je garde un souvenir vivant et ému du Festival de Musique de Tombouctou en 2010... Tombouctou désormais interdite aux voyageurs!
Je vais donc découvrir celui de Ségou.

Riche de son passé et ouverte sur le monde, Ségou, terre d’histoire et de culture, deviendra pendant six jours la scène d’un festival multidisciplinaire où se rencontreront les arts et les cultures.





Pour la 8e fois, le Festival sur le Niger offrira un spectacle unique, avec de grands groupes et artistes de musique et de danse traditionnelle, originaires du Mali ou d’autres pays d’Afrique francophone, qui se produiront sur le fleuve Niger.
Je m'en réjouis à l'avance!

Portez vous bien!
Ecoutez Rokia Traore chanter "Mbifo" (en bambara) : ici !
Voir ma note sur elle, du 16.10.09 ici.