dimanche 8 mai 2011

Le Trouvère de Verdi, au Met, dominé par Dmitri Hvorostovsky



Le samedi 30 avril, j'ai assisté à la retransmission du Trouvère de Giuseppe Verdi, depuis le Met, à New York, au Kinépolis de Mulhouse.


J'attendais beaucoup de cette représentation.

J'avais en effet assisté il y a déjà longtemps à une représentation du Trouvère à l'Opéra de Prague, qui m'avait laissé un souvenir indélébile, même si j'ai oublié depuis quels en étaient les interprètes.


J'avoue avoir été relativement déçu par le spectacle du Met.


Cherchant un qualificatif pour décrire mon sentiment global, je ne peux que reprendre les termes de mon ami bloggeur JCMEMO (voir ici) : un opéra assez terne, mis à part la prestation du baryton russe Dmitri Hvorostovsky, que j'ai découvert à cette occasion.

C'est un baryton à la voix chaude et sensuelle et qui m'a donné l'impression d'être une véritable star du bel canto, et d'avoir un fan club bien actif.


C'est un "beau mec" à la chevelure argentée et à la forte présence sur scène, qui a la réputation d'être ...le "baryton le plus sexy du monde"...


Il est désormais quelque peu gêné de se faire rappeler l'article du magazine Elle de 1996, qui le sacrait ...l' "Elvis de l'Opéra"!



"Dima", comme l'appellent ses intimes, né en 1962 à Krasnoyarsk, semble être un paradoxe vivant, à la fois chaleureux et froid comme la glace!



Il est vrai que son physique et sa voix font de Hvorostovsky une force de la nature, et c'est sans difficulté, qu'en tant que Comte de Luna, il domine cet opéra bien terne par ailleurs.


Le ténor argentin Marcelo Alvarez à la voix sensuelle et au timbre chaleureux m'a semblé complètement écrasé, dans ce rôle de Manrico...face au Comte de Luna déjà cité.


C'est pourtant un ténor très demandé par les scènes du monde entier.


Quant à la soprano américaine Sondra Radvanovsky, elle se défend avec énergie et courage dans le rôle de Léonora.



Le Trouvère est le second volet de la trilogie de Verdi, entre Rigoletto et La Traviata.


Cet opéra met en scène les ressorts habituels des opéras de Verdi, et qui font leur grand interêt, à mes yeux : pouvoir, vengeance, sentiments filiaux exacerbés...et dans ces affrontements, l'amour sort désespérément vaincu.


En tout cas, il est à noter que l'écriture vocale de Verdi, dans cet opéra, requiert de la part des interprètes une énergie et une vaillance hors du commun.



Quoiqu'il en soit, Dmitri Hvorostovsky emporte la palme, et de loin, dans cette représentation.


Ecoutez le , dans un extrait du "Trouvère", en version orchestrale :

1 commentaire:

JCMEMO a dit…

Nous avons donc eu une réaction semblable à cette production du Trouvere...
Hvorostovsy a été un merveilleux Eugène Onéguine au Met en 2007 en compagnie de Renée Fleming dans une production de Carsen.
Il doit être sans doute un remarquable Rodrigo dans Don Carlo.
Je te souhaite une excellente journée.