lundi 31 août 2009

Jean-Jacques Rousseau et le "far niente"


En 1765, Jean-Jacques Rousseau est exilé pour 2 mois sur l'Ile Saint-Pierre, au milieu du lac de Bienne en Suisse. Il considère ces deux mois comme le temps le plus heureux de sa vie..."tellement heureux qu'il m'eût suffi durant toute mon existence sans laisser naître un seul instant dans mon âme le désir d'un autre état."

Mais quel pouvait bien être ce bonheur et en quoi consistait-il? Je vous le donne en mille!

"Le précieux far niente fut la première et la principale de ces jouissances que je voulus savourer dans toute sa douceur et tout ce que je fis durant mon séjour ne fut en effet que l'occupation délicieuse et nécessaire d'un homme qui s'est dévoué à l'oisiveté." (5° promenade ; les rêveries du promeneur solitaire)

2 commentaires:

Marianne a dit…

c'est instructif de prendre une pause ici ! Comme je comprends Rousseau ! Promenade solitaire aux heures exquises de la méditation vagabonde.

alba a dit…

Les îles se prêtent à cette super activité du "far niante" moment privilégié où l'on décroche de tous les tracas quotidiens et des pensées absurdes qui assaillent l'esprit parfois sans raison, autant que le corps qui pourrait se charger de cette pesanteur mentale sans répit. La passivité et l'abandon seraient-elles des vertus à découvrir au fil des rivages, seuls horizons de l'île ? Je me souviens d'instants précieux vécus ainsi cet été en Corse ...